Une origine légendaire
La légende des vers à soie est une ancienne histoire chinoise nous contant l’origine de la découverte de la soie
Selon la légende, l’impératrice Leizu, également connue sous le nom de Xi Ling Shi, aurait vécu il y a plus de 5000 ans. Alors qu’elle se promenait dans ses jardins près d’un mûrier, elle observa des vers à soie qui dévoraient des feuilles de l’arbre et filait des cocons brillants et blancs. Curieuse, elle décida d’observer de plus près ce que faisaient les vers. Leizu prit un cocon et le plaça dans sa main. Elle sentit qu’ il était chaud et semblait contenir quelque chose de vivant. D’autres s’étaient ouvert libérant des papillons. Mais ce qui la surprit le plus, c’est que les cocons ouverts contenaient du fil brillant, fin et incroyablement résistant ; le fil de soie.
Fascinée par ce fil, Leizu le fila et en fit des vêtements pour elle-même et pour son mari, Huang Di, premier empereur de Chine.
Celui-ci fut tellement impressionné par la beauté et la qualité des vêtements en soie que Leizu avait créés qu’il décida de faire de la production de soie une industrie nationale. Il ordonna à ses sujets de planter des mûriers et d’élever des vers à soie pour produire de la soie.
Et c’est ainsi que la production de soie commença en Chine, il y a plus de 5000 ans. La légende de Leizu et des vers à soie est toujours célébrée en Chine aujourd’hui, et Leizu est considérée comme la déesse de la soie.
Dans les faits, la production de soie a commencé en Chine il y a environ 6000 ans, sous la dynastie Xia (2100-1600 avant J.-C.). Le plus vieux fragment de soie découvert en Chine date de 2570 av. J.-C.), Tissu luxueux et rare, la soie était réservée à la famille impériale et aux hauts fonctionnaires.
Des siècles de secrets
Pendant des siècles, les Chinois ont gardé les secrets de la production de la soie pendant des siècles, interdisant l’exportation de vers à soie et de graines de mûrier. Cela afin de permettre à la Chine de maintenir un monopole sur la production de soie.
Toutefois dans les années 2000, des recherches dans la Vallée de l’Indus semblent démontrer que l’usage de la soie était également connue de la civilisation qui y vivait entre 2800 et 1900 av. J.-C., sans toutefois apporter la certitude de la maîtrise de sa fabrication.
La route de la soie
Créée au IIe siècle avant J.-C. et ayant fonctionné jusqu’au XVe siècle après J.-C., La Route de la soie était un réseau de routes commerciales long de plus de 6 000 kilomètres qui reliait la Chine à l’Europe, en passant par l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Inde. Cette route a joué un rôle important dans la diffusion de la soie à travers l’Asie et l’Europe et permis l’introduction de la soie en Inde, en Perse et en Europe.
Mais comme un secret ne dure jamais, les techniques de production de cette extraordinaire matière se propagèrent. La production de soie a commencé en Europe au Moyen Âge, notamment à Lyon.
Lyon capitale de la soie en Europe
Au XIIe siècle, les marchands italiens et les artisans de la soie ont commencé à s’installer à Lyon, attirés par la position stratégique de la ville sur les routes commerciales entre l’Italie et la Flandre. Les Lyonnais ont rapidement adopté les techniques de production de la soie et ont commencé à créer leurs propres ateliers de tissage.
Au XVIe siècle, Lyon est devenue la capitale de la soie en Europe. Les ateliers de tissage de la ville produisaient des tissus de soie de haute qualité, qui étaient exportés vers les cours royales et les villes marchandes de toute l’Europe. Les Lyonnais ont développé des techniques de tissage et de teinture qui leur ont permis de créer des tissus de soie uniques et luxueux.
Aujourd’hui, Lyon est toujours un centre important de production, d’impression et de commerce de la soie. Les artisans et les artistes de la région Auvergne Rhône-Alpes créent des œuvres sur soie de haute qualité. La soie est toujours une partie importante de l’histoire et de la culture de la région.
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